L’État a officiellement racheté 95 % du capital d’ENEO au fonds Actis, pour un montant de 78 milliards de FCFA.
Le Cameroun franchit un cap historique.
L’État a officiellement racheté 95 % du capital d’ENEO au fonds Actis, pour un montant de 78 milliards de FCFA.
Une décision majeure pour remettre de l’ordre dans le secteur de l’électricité et lancer une restructuration en profondeur.
S’adressant à la presse au sortir de la signature, le Ministre Gaston Eloundou Essomba a affirmé :
« Cette signature marque la reprise effective du contrôle d’ENEO par l’État du Cameroun. C’est une étape indispensable pour engager les réformes d’urgence nécessaires à la stabilisation du secteur électrique. »
Le Ministre l’a rappelé sans ambiguïté :
Le secteur est fragilisé par un déséquilibre financier profond, à l’origine :
des retards de paiement aux producteurs (Nachtigal, Kribi, Memve’ele),
des tensions avec SONATREL,
des difficultés opérationnelles persistantes.
Pour redresser durablement le secteur, un plan prioritaire est déjà en marche :
Pour améliorer la trésorerie et stabiliser les paiements.
> « Tout le monde doit payer sa facture, y compris les entités publiques. »
Avec le second corridor énergétique vers Douala, 150 MW de demande supplémentaire sont prévus en 2026 (≈ 50 milliards de FCFA de revenus additionnels).
La fraude représente près de 15 % du système, soit 60 milliards de FCFA par mois.
Le Gouvernement engage :
la généralisation des compteurs,
la normalisation des branchements,
des contrôles renforcés.
La reprise d’ENEO est un acte de souveraineté énergétique.
Elle ouvre la voie à une modernisation profonde, à la sécurisation des investissements et à une amélioration durable de la qualité du service public de l’électricité.
