Le Ministre de l’Eau et de l’Énergie a bouclé sa mission par une visite stratégique sur la ligne 400 kV Béon (Édéa) – Nkolnkoumou le 9 avril 2025: Une réponse à la montée de la demande énergétique

    

 

Le Ministre de l’Eau et de l’Énergie a bouclé sa mission par une visite stratégique sur la ligne 400 kV Béon (Édéa) – Nkolnkoumou  le 9 avril 2025

La mission officielle conduite par le Ministre de l’Eau et de l’Énergie s’est achevée ce mercredi 9 avril par une visite de terrain sur le tronçon de la ligne 400 kV Béon (Édéa) – Nkolnkoumou. Ce chantier structurant joue un rôle clé dans le renforcement du réseau national de transport d’électricité et dans l’évacuation de l’énergie produite par le barrage de Nachtigal.

Ces arrêts ont permis d évaluer le niveau d’avancement des travaux pour se rassurer du respect des délais. Il est à noter que la demande croissante en énergie, particulièrement dans la zone industrielle de Douala où les besoins sont estimés à près de 750 MW, conduit le gouvernement à augmenter la production via le développement d autres ouvrages d’évacuation en mode PPP et d’optimiser le transport de l’électricité à travers des infrastructures modernes telles que cette ligne 400 kV, véritable « autoroute de l’énergie », destinée à acheminer l’électricité vers les pôles de consommation notamment la ville de Douala.

Une stratégie gouvernementale cohérente et planifiée

En clôturant cette mission, le Ministre a souligné que chaque initiative du gouvernement s’inscrit dans une vision structurée et cohérente. « Le Cameroun met en œuvre une stratégie énergétique responsable, alignée sur les besoins réels de notre économie et de nos populations. » a-t-il déclaré. C’est dans cette perspective qu’est déployé le Plan de redressement du secteur de l’électricité 2023–2030 validé par le gouvernement en 2023, pour une enveloppe globale de 6 000 milliards de FCFA.  Ce programme ambitieux vise à :

* Diversifier le mix énergétique pour réduire la dépendance aux énergies fossiles;

* Renforcer et moderniser les infrastructures de transport et de distribution;

* Améliorer la viabilité financière du secteur, par la captation des clients industriels et la migration progressivement vers des compteurs prépayés;
Améliorée la qualité du service publique de l électricité via le remplacement des supports bois en bétons

Et surtout, accroître l’accès à l’électricité pour les ménages actuellement non desservis.

Comment le plan sera mis en œuvre entre 2023 et 2030 ?

La mise en œuvre du plan de redressement s’articulera autour de plusieurs étapes clés :

* Financement : Outre les ressources de l’État, des partenaires financiers comme la Banque mondiale (avec 180 milliards de F CFA via un programme axé sur les résultats) et la Banque africaine de développement (environ 48 milliards de F CFA) soutiennent activement ce plan.

Gouvernance et pilotage :

* Création d’une Unité de Mise en Œuvre du Programme (UCP) au sein du Ministère;

* Réformes tarifaires pour améliorer la rentabilité du secteur;

* Appui technique pour les grands projets d’infrastructure.

Objectifs mesurables :

* Porter la capacité de production électrique à 5 000 MW d’ici 2030;

* Positionner le Cameroun comme un exportateur net d’énergie dans la sous-région.

Les axes stratégiques du redressement

Le plan de redressement repose sur quatre piliers majeurs :

1. Équilibre financier : Réduction du déficit du secteur et rétablissement de la solvabilité des acteurs clés.

2. Diversification énergétique : Accélération des projets solaires, hydroélectriques et autres énergies renouvelables.

3. Renforcement opérationnel : Amélioration de la performance des opérateurs et de la transparence du système.

4. Électrification rurale et urbaine : Extension du réseau pour toucher les populations encore hors du système.
Au terme cette mission ministérielle, marquée par des visites de sites industriels, de chantiers structurants et d’échanges avec les opérateurs, le gouvernement réaffirme son engagement à bâtir un secteur électrique résilient, performant et tourné vers l’avenir.